Le baobab une ressource

18/06/2021

Rédaction KankléMi

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Le baobab une ressource

 

 

S’il y a un fruit qui a absolument le vent en poupe en ce moment c’est celui du baobab. Oui les super-aliments sont à la mode et après les graines de chia et consort c’est autour du bouye d’attirer l’intérêt des consommateurs occidentaux. Mais que sait-on du baobab ? J'ai envie aujourd’hui de vous parler de cet arbre pétri de richesses. 

 

Le baobab est présent dans 31 pays d’Afrique dans les régions les plus sèches du sud Sahara jusqu’aux forêts à Madagascar. Il est sacré dans de nombreuses cultures où il est interdit de les couper. Cet arbre majestueux à croissance lente et doté d’une longévité exceptionnelle, estimée jusqu’à 2000 ans. 

Emblème du Sénégal, le Baobab constitue dans de nombreuses ethnies, l’arbre à palabres ou le village se retrouve pour discuter de la vie sociale, de politique, ou pour écouter les histoires et enseignements des conteurs. D'ailleurs, aussi longtemps que je m’en souvienne, je retrouvais cet arbre dans la plupart des contes qui ont bercé mon enfance, surtout ceux dont la moralité était l’humilité. 

 

 

 

L’arbre pharmacien 

 

Les différentes parties (racines, écorces, feuilles, pulpe et graines) sont utilisées à des fins thérapeutiques et nutritionnelles. Dans la pharmacopée traditionnelle africaine, le baobab entre dans la préparation de nombreux remèdes. Il est appelé l’arbre médicament ou l’arbre du pharmacien. 

 

Le fruit vert et ovale, renferme une masse blanche et spongieuse qui abrite de nombreuses graines. Super aliment incontestable, la pulpe de baobab est particulièrement indiquée lors de la convalescence, après un épisode infectieux, lors d’une baisse de forme et d’une baisse des défenses immunitaires.

 

Savez vous le bouye, fruit du baobab : 

  • contient une grande quantité de vitamine C (6 fois plus que dans l’orange), de calcium (3 fois plus dans le lait) et de potassium (6 fois plus que la banane). 
  • est riche en vitamines A, B1, B2, B6 et PP. 
  • est une source de phosphore, de fer et d’antioxydants (4 fois plus que le kiwi). 


Les feuilles sont riches en micronutriments et en oligo-éléments. 


 

 

Un fortifiant naturel 

 

La pulpe de baobab appelée bouye est très riche en acides organiques, calcium et vitamine C. Sa forte concentration en vitamine C (environ 3000mg/kg) en fait un excellent remède contre le scorbut. Les autres composants du baobab ne sont pas en reste. Les feuilles sont très concentrées en protéines et en calcium tandis que les graines sont très riches en oligoéléments et diverses autres vitamines. Tous ces composants naturels font du baobab une source quasi inépuisable d’énergie pour l’organisme. On peut consommer le baobab sous forme de poudre, de boissons de tisanes ou de décoctions. Quelque soit la formule choisie, le baobab apporte de la tonicité et de l’énergie à l’organisme. Ainsi, il est particulièrement recommandé aux enfants en période de croissance et aux personnes âgées. 

 

Contre les maux gastriques 

 

Grâce à sa teneur en acides organiques principalement les acides citriques et tartriques, le baobab permet de soigner de nombreux maux gastriques notamment la dysenterie, la diarrhée et les inflammations du tube digestif. Le baobab aide également à lutter contre la déshydratation causée par ces maux gastriques. De plus, grâce à sa riche teneur en fibres, il permet de maintenir le système digestif en bon état. Le baobab est également un puissant remède contre le paludisme. 

 

Un puissant fébrifuge 

L’écorce du baobab est réputée pour ses propriétés fébrifuges. Ainsi, une infusion ou une décoction de baobab permet de lutter efficacement contre le paludisme mais également les accès de fièvre. Les vitamines contenues dans la pulpe sont également essentielles pour effectuer une cure ou pour aider à la remise en forme des personnes convalescentes. 


 

Vertus anti inflammatoires 

De nombreuses études ont démontré les vertus anti-inflammatoires et antioxydantes du baobab. On le recommande pour les personnes atteintes de cancer, de maladies auto-immunes et diverses autres maladies inflammatoires. Dans l’organisme, il joue un rôle hépatoprotecteur. Grâce à son apport essentiel en bonnes bactéries, il permet également de venir à bout des inflammations de l’intestin. On utilise également le baobab plus précisément son huile pour soulager les douleurs musculaires. 


 

Pour lutter contre la carie dentaire 

La propriété analgésique du baobab est très souvent exploitée pour venir à bout des douleurs et maux de dents. En particulier pour la carie dentaire, il est recommandé d’appliquer sur la dent malade la sève de baobab. Les graines de baobab sont également utilisées en médecine traditionnelle comme traitement contre la carie dentaire. A ce titre, elles sont réduites en poudre appliquée sur la dent malade. 

 

Pour traiter l’arthrose et la polyarthrite 

Le phosphore et le calcium sont essentiels pour la santé des os. A titre comparatif, une pulpe de baobab contient deux fois plus de calcium qu’un verre de lait. L’apport de ces différents composants est essentiel pour l’organisme en particulier les malades souffrant d’arthrose ou de polyarthrite. Très riche en potassium, le baobab favorise la bonne marche du système musculaire tout entier. Son effet antalgique aide également à mieux gérer les conséquences afférentes à ces deux maladies. 

 

 


Un arbre à trésors 

Presque toutes les parties du baobab sont comestibles :

  • Les jeunes pousses et les racines sont mangées comme des légumes, un peu comme des asperges. 
  • Les feuilles fraîches peuvent être consommées en infusion ou en bouillie. 
  • Les feuilles séchées sont réduites en poudre et servent de liant au couscous de mil ou de fonio (lalo). 
  • Les graines sont pressées pour en faire une huile alimentaire, mais aussi utilisée pour la fabrication de savon et d’engrais. Torréfiées, on s’en sert aussi comme remplaçant du café. Au Mali et au Sénégal, les enfants les sucent comme des bonbons pour garder en bouche la saveur acidulée de la pulpe. En Tanzanie, on s’en sert enrobées de sucre rouge pour faire du “mbuyu”, une friandise très populaire. 

 

  • La pulpe du fruit, partie la plus fréquemment exploitée, est utilisé traditionnellement pour faire du jus de bouye en wolof bouye ou baak (voire bakou paak) en langue sévère ou encore le “ngalax” : un mélange liquide sucré à base de pâte d’arachide, de pulpe de fruit du baobab et de farine de mil roulée cuite est surtout préparé à l’occasion de fêtes religieuses. 

 


 

Sources : Mbaye N.A, Saveurs Subsariennes - Trésors et recettes de l’Afrique de l’Ouest, Paris, France. 

Aistou cuisine 

Kerharo J., Adam J.G.La pharmacopée sénégalaise traditionnelle - Plantes médicinales et toxiques, Vigot Frères, Paris, France 1974. Google Scholar.

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