Mogau Seshoene valorise les plats traditionnels sud-africains

15/08/2020

Rédaction KankléMi

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Mogau Seshoene valorise les plats traditionnels sud-africains

A 30 ans, Mogau Seshoene est à ce jour fondatrice de The Lazy Makoti. Cette startup qu’elle a lancé en 2014 est assez particulière car elle enseigne aux femmes sud-africaines comment faire des repas traditionnels. « Il y a tant de gens ici qui ne savent pas comment faire des repas traditionnels en Afrique du Sud. Il est également difficile de trouver un livre traditionnel de recette de nourriture; donc je savais que je devais me concentrer sur la nourriture traditionnelle, bien que je fais d’autres sortes de cuisines aussi », affirme-t-elle. Par le bouche à oreille, ses leçons et ses revues de recettes se sont transformées en une entreprise énormément sollicitée.

 

 

Pour la petite histoire, le projet de Mogau Seshoene nait d’abord du souci de faire bonne impression sur sa belle-famille. En effet, son amie (une citadine aux talents culinaires limités qui s’apprêtait à se marier dans une famille zouloue très traditionnelle) devait apprendre à préparer des plats traditionnels sud-africains. Après que Seshoene lui ait donné des cours de cuisine, elle a réalisé qu’il y avait une énorme lacune dans ce marché. Après ce déclic, une  aventure entrepreneuriale s’ouvre et est toujours en marche aujourd’hui. En 2014, Seshoene abandonne ainsi son emploi en Finance d’entreprise pour lancer The Lazy Makoti, une plateforme qui offre des cours de cuisine au makotis (qui signifie «jeunes mariées»).

 

 

Le Lazy Makoti a depuis évolué en une entreprise de solutions alimentaires qui donne des cours de cuisine, le développement de recettes et la restauration sur mesure. Il vend également une gamme d’accessoires de cuisine artisanaux contemporains comme des tabliers et des planches à découper. Grâce à The Hookup Dinner, un réseau de soutien à l’entrepreneuriat, la jeune entrepreneure a reçu 150 000 rands (environ 12 000 euros) en capital après avoir remporté son concours de startups, Lean Jump en 2015. L’argent a été utilisé pour financer son école culinaire.

 

« Je ne voulais pas le faire juste parce que j’aime cuisiner. Je voulais m’équiper avec les qualifications et les compétences nécessaires », explique Seshoene, qui a un diplôme en sciences de la consommation et gestion de détail de l’Université de Pretoria. Les médias sociaux ont joué un rôle central dans la croissance de son entreprise. Elle affirme être passée d’une page Facebook qui partage des recettes à des cours de cuisine complets. Dans la foulée le livre de cuisine de la sud-Africaine est sorti en juin 2015. Intitulé « The Lazy Makoti’s : Guide to the Kitchen », l’ouvrage est un véritable outil de valorisation de la cuisine sud-africaine. Il fait découvrir et revisite des recettes dans l’optique d’apprendre aux futures mariées le savoir-faire culinaire.

 

Seshoene reste donc très engagée à promouvoir la culture et le patrimoine sud-africains à travers l’éducation sur sa cuisine traditionnelle locale. Elle espère batir un empire alimentaire et tout faire, en offrant des cours, en publiant des ouvrages de cuisine et en produisant une émission de télévision. Depuis des années elle est d’ailleurs sur la bonne voie, car rappelons qu’en 2016 elle figurait dans le classement Forbes des entrepreneurs de moins de 30 ans les plus prometteurs.

 

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